Ne laissons pas les actions d'une personne nous diviser

12 mars 2025

Au moment où on se parle, nous traversons une période très difficile au Canada. Nos amis américains vivent eux aussi leur part de défis, notamment en raison des actions de la personne, que je refuserai de nommer, qui occupe la présidence. Cet individu en question agit constamment au sens contraire de ce que, comme éducateur, j’ai toujours enseigné à mes élèves, notamment, la tolérance, la gentillesse et le respect.

De notre côté du fleuve Saint-Jean, nous subissons les contrecoups de cet individu. C’est étourdissant et parfois même angoissant. On peut facilement se faire embarquer par tout ce qui est dit. Les discussions de cuisine et sur les médias sociaux peuvent facilement tourner à la confrontation d’idées. Au final, il faut être capable de tracer une ligne dans le sable et dire ce qui est acceptable et non-acceptable.

C’est là où je veux apporter mon message : ce qui est non-acceptable, ou ce que j'appelle "s'assoir dans la p'tite chaise".

Edmundston et la grande communauté du Nord-Ouest ont toujours été vues comme une communauté accueillante, à bras ouverts, prête à aider n’importe qui. Toutefois, dans les dernières semaines et encore ce weekend, j’ai été témoin d’agissements inacceptables. J’ai entendu la semaine dernière que des citoyens américains, adultes comme enfants, ont subit la foudre de quelques personnes de notre belle ville. Ces comportements n'ont pas leur place chez nous. Les enfants n’ont certainement pas à subir ces actions. 

Nos amis américains ont fait un choix politique; certains ont appuyé celui dont je tais le nom, d’autres non. Par contre, on ne peut pas, on ne DOIT PAS, briser les liens qui nous unissent depuis des centenaires, en raison d’une seule personne. Edmundston et Madawaska au Maine partagent une longue histoire commune. Pensez aux grandes réalisations que nous avons accomplies ensemble, du Congrès mondial acadien, à la construction de ponts internationaux; à la farine de "buckwhit" qui nous coule dans les veines; à Tante Blanche qui a sauvé nos ancêtres des deux côtés du fleuve.  

S’assoir dans la petite chaise, c’est s'abaisser au même niveau que le président américain. C’est vouloir démolir les liens qui nous tissent depuis des centaines d’années. Et vous direz, pourquoi ? Pour de l’argent…. Ou du moins, c’est ce que j’entends. Est-ce qu’un discours politique est plus important que l’amitié et les relations qui nous unissent depuis tout ce temps? Jamais au grand jamais.

Comme maire, j’implore votre bon jugement et continuant d’accueillir à bras ouverts nos amis américains.

Pour la petite chaise, pensons-y deux fois avant de s’assoir dessus.